Abstract

Dynamique des espèces ligneuses face à une agriculture itinérante sur brûlis dans le département de Mangodara: cas des arbres oléagineux

Les problèmes environnementaux se posent avec acuité dans le monde en termes de dégradation et de gestion durable des ressources naturelles. Ces problèmes n’ont jamais connu autant de gravité comme  ces dernières décennies, soulevant ainsi de grosses inquiétudes. De ces constats sont nés de nombreuses initiatives de recherches pour comprendre les mobiles  de dégradation  des ressources naturelles notamment dans les terres sèches d’Afrique.

A Mangodara, les nombreuses crises sociales liées au foncier, à l’introduction des cultures commerciales et vivrières ont guidé la réflexion pour comprendre les dynamiques environnementales en cours. Cela a nécessité une exploitation documentaire, des enquêtes, des entretiens, l’analyse diachronique de trois images Landsat TM de 1985, 2000 et 2010, et de l’usage d’une matrice de transition.

Des résultats, il ressort que de 1985 à 2010, la superficie de végétation naturelle a connu une régression importante au profit des surfaces cultivées. Elle est passée de 224.561,23 ha à119.325,14 ha. Sont en causes des pratiques culturales fortement prédatrices des ressources naturelles notamment les espèces ligneuses : 65% des arbres sont détruits lors des défrichements. Dans ce vaste ensemble, les espèces oléagineuses les plus détruites sont Ceibapentandra, Adansonia digitata, Lannea microcarpa avec respectivement un taux de 85%, 88% et 82%. Par ailleurs l’analyse spatiale de la répartition des dégâts causés aux ligneux révèle que Sakedougou enregistre le taux de destruction (70%) le plus élevé des arbres oléagineux.  Cela s’explique par le fait que la création d’un nouveau champ dans une zone à couvert végétal dense nécessite un abattage important surtout quand il s’agit d’un champ d’igname.

QualiTree

works to improve sustainable use of local tree species for fair-trade production of oils for food and cosmetics in Mali and Burkina Faso through a collaboration between researchers, private industries and local communities.

Financed by Danida.